Si vous avez dans vos fréquentations quelqu’un qui participe à une aventure qui a partie liée à l’idée de « commun », ça n’a pas pu vous échapper : il ou elle en parle tout le temps !
Qu’on quitte son boulot classique pour monter une coopérative ou qu’on consacre une part énorme de son temps libre sur des projets associatifs collaboratifs, ça change nos vies ; celle de chacune et chacun, et celle des personnes qui nous entourent.
C’est ce que se sont dit, jeudi 23 novembre au Bar commun, Odile, Vincent, Alexandre, Laurine, Sylvain, Thomas, Nathalie, Olivier et quelques autres, qui étaient réunis pour débattre de la place du commun dans nos vies.
Engagés dans Coopcycle, à la Louve, chez Alterbâtir, chez Sharers and Workers ou encore au Bar commun, ils étaient invités à répondre à trois questions : comment le commun est-il entré dans ta vie ? qu’est-ce qu’il y a changé ? et qu’est-ce qu’il a changé dans la vie des personnes qui t’entourent ?
En plus ou à la place du travail « privé » ?
Ce qui était frappant, c’était d’abord l’importance du lien à l’activité professionnelle : le commun surgit presque toujours par contraste avec un environnement de travail ordinaire qui, s’il apporte à certains une satisfaction, donne néanmoins envie d’en sortir, soit partiellement en s’engageant comme bénévole, soit totalement en se reconvertissant, par exemple dans une coopérative.
Second point sur lequel beaucoup ont insisté : l’engagement dans le commun change pas mal le cercle des gens qu’on fréquente. Et ça tombe bien, c’est exactement ce que vise le projet du Bar ! En faisant des choses ensemble, on noue une relation très intime et très directe avec des personnes qu’on n’aurait sans doute jamais croisées autrement.
Enfin, le commun, on le vit, on le fait… mais aussi, on y pense et on en parle. Une fois embarqué dans une histoire de communs, c’est l’ensemble des rapports qu’on a avec le reste du monde (production, consommation…) qu’on est amenés à relire, pour se demander si chacun de nos gestes produit de la mise en commun ou de l’appropriation exclusive.
Beaucoup de questions à poursuivre au sein du Bar commun, comme toujours en théorie et en pratique à la fois. On vous donne rendez-vous pour de nombreux échanges de ce genre, principalement les jeudis soirs, qu’on organisera sous forme de cycle pour consolider ensemble ce qu’on apprend en s’écoutant.